Infrastructures hydrogène et électricité : publication d'une étude menée par GRTgaz et RTE sur les besoins et la planification conjointe

Le développement de l’hydrogène produit par électrolyse soulève des interrogations sur les besoins d’infrastructures de transport et de stockage d’hydrogène et leur bonne planification avec les infrastructures de transport d’électricité.

Pour éclairer ces débats, RTE et GRTgaz ont mené une étude conjointe pour évaluer les enjeux liés au développement des infrastructures de stockage et de transport d’hydrogène et les leviers d’optimisation vis-à-vis du système électrique. 

Elle compare les coûts et les bénéfices de différentes configurations contrastées de développement d’infrastructures structurantes d’hydrogène (réseau de grand transport d’hydrogène, stockages massifs). Ceci permet d’identifier des tendances sur l’intérêt de telles infrastructures, ainsi que les leviers d’optimisation conjointe de ces infrastructures hydrogène avec les infrastructures du système électrique, notamment concernant la localisation des électrolyseurs.

Cette étude repose sur des modélisations cohérentes des systèmes électrique, méthane et hydrogène, afin de représenter précisément les interactions entre ces différents vecteurs. Les analyses portent sur les besoins d’infrastructures « inter-régionales » (réseau de grand transport d’électricité et réseau principal de gaz).

La définition du cadrage et des hypothèses s’est appuyée sur une concertation avec les acteurs concernés, prenant comme référence le cadre des orientations publiques.

Les analyses menées, croisant les enjeux des systèmes électriques et gaziers, montrent que le principal intérêt des infrastructures dédiées de transport d’hydrogène est de connecter les bassins hydrogène avec des stockages salins, de manière à permettre aux électrolyseurs d’offrir leur flexibilité au système électrique. Dans le scénario central de l’étude, le bénéfice net pour l’ensemble du système énergétique lié à cette infrastructure est évalué à 1,5Mds€/an.

Consulter le document : Etude RTe-GRTgaz

Contact : Etude-RTE-GRTgaz@grtgaz.com

RICE héberge la première promotion de startups de l'incubateur Nova by GRTgaz

Dans le cadre de son premier appel à candidatures, un jury composé de représentants de différents métiers de GRTgaz a sélectionné quatre start-ups et jeunes pousses qui pourront bénéficier d’un parcours d’accompagnement d’un an dans le nouvel incubateur Nova. L’incubation a démarré dès le 7 novembre 2022 avec l’accueil de ces start-ups sur le site de RICE à Villeneuve la Garenne (92).

4 lauréats aux profils et expertises complémentaires et variés ont été sélectionnés pour cette première promotion:

LYNX pour le domaine « industrie 4.0 et digitalisation »

La jeune entreprise travaille sur la conception et la fabrication de lunettes de réalité mixte qui a pour objectif d’enrichir et d’augmenter l'environnement réel d'un technicien avec le modèle 3D réaliste d'une infrastructure.

« NOVA, c’est la chance de pouvoir nous confronter à des problématiques de terrain, en collaboration avec des opérateurs techniques et des ingénieurs R&D bienveillants. C’est aussi l’opportunité unique d’accéder à des installations et des équipements réservés/exclusif du centre de recherche de GRTgaz » Chouki Hadri, VP General Manager Lynx

LIUM pour le domaine « transition industrielle, énergétique et écologique »

Elle propose une solution de ballons retenus au sol par un câble pour la surveillance de sites industriels. Ces ballons équipés de caméras ont pour objectif d’aider les industriels à mieux maîtriser la sûreté, les risques environnementaux et les risques associés à certaines interventions.

« Apprendre que nous allions rejoindre la toute première promotion de Nova fut une nouvelle très réjouissante. Collaborer avec GRTgaz nous permettra d’accélérer le développement technologique et commercial de Lium dans le but d’accomplir notre mission. » Guilain Yvon, Co-fondateur et CEO de Lium

SOLAR FOCUS pour le domaine « nouveaux gaz et jeune pousse »

Elle souhaite développer la production d’énergie sans exploiter de ressources rares ou fragiles, comme par exemple la production de gaz à partir de déchets par pyrolyse sous rayonnement solaire.

« Très heureux de rejoindre la première promotion de l'incubateur Nova, avec tout ce que cela représente en opportunités et possibilités pour le développement de Solar Focus. Pressé d'entamer la phase suivante du projet ! » Thomas Delapierre, Porteur du projet Solar Focus

YLSSEN pour le domaine « performance opérationnelle et sécurité industrielle »

Le système électronique que développe YLSSEN permet de connaitre à distance et en temps réel, l'état ouvert ou fermé de vannes industrielles. Sa mise en service se fait sans avoir à modifier l'équipement existant et sans avoir à interrompre les opérations de production ou de distribution sur le site industriel.

« Consciente de la chance qui lui est offerte, toute l'équipe YLSSEN remercie GRTgaz et son équipe NOVA de l'avoir choisie pour faire partie de cette première promotion. Nous nous réjouissons par avance des avancées mutuelles que notre travail conjoint va permettre. » Stéphane Canet, CEO Ylssen

 

Les start-ups sélectionnées disposent à présent d’espaces de travail partagés dans les locaux de GRTgaz. Elles bénéficieront aussi du soutien de son centre de recherche et d’innovation RICE (Research and Innovation Center for Energy) grâce notamment à l’accès à des espaces d’essais et à l’appui de chercheurs pour réaliser des expérimentations internes. L’incubateur Nova proposera aussi aux start-ups un support technique, méthodologique et entrepreneurial sur mesure, via son propre dispositif d’accélération de l’innovation (études de marché, études économiques, propriété intellectuelle, Business Model…)

Les représentants des quatre startups ont fait part de leur enthousiasme lors de la journée d'accueil le 7 novembre, ou elles ont été accueillies sur le site de Villeneuve la Garenne par Pierre Blouet, directeur de RICE, en présence de Vanessa Paoli-Gagin, sénateur de l'Aube et rapporteur de la Mission d’information "Excellence de la recherche/innovation, pénurie de champions industriels : cherchez l’erreur française".

Retour en images sur ce premier événement filmé par Maddyness :

 

https://www.youtube.com/watch?v=KAoXtfu9yb8

Le rapport d'activité RDI 2021 de GRTgaz est en ligne

Enjeux climatiques, objectifs bas carbone, réduction des émissions de méthane, l'industrie gazière est entrée dans la troisième révolution du gaz et redessine son modèle à l'échelle européenne et mondiale.

Depuis plusieurs années, RICE (Research & Innovation Center for Energy) accompagne cette transformation et permet l'accélération de l'intégration des gaz renouvelables et de l'hydrogène dans le mix énergétique.Les 5 programmes de RD&I de RICE en détailsPour mieux répondre aux enjeux fondamentaux de la chaîne gazière et du transport en particulier, la RD&I de GRTgaz a été restructurée en 2021 en cinq programmes recentrés et plus lisibles.

Vous trouverez dans ce rapport, une présentation détaillée par chaque coordinateur de programme du contexte des réalisations en 2021 et des perspectives à horizon 2030 pour :

Ces programmes sont soutenus par des moyens d’essais exceptionnels qui ont été renforcés en 2021 par l’inauguration de la plateforme d’essais et de tests H2 FenHYx (traction, perméation, vieillissement) qui vient compléter le démonstrateur de GRTgaz Jupiter1000 (électrolyse, et méthanation depuis fin juin 2022).

Lire le rapport R&D 2021 en ligne

E-NAILS la solution de géolocalisation de précision Made in RICE

À la suite de la participation de nos équipes au salon de l’association des Maires d’Ile de France et la présentation du nouveau service E-Nails, découvrez plus précisément les avantages de cette nouvelle solution de géolocalisation totalement unique, développée au sein de RICE le centre de recherche de GRTgaz.La géolocalisation de précision un véritable enjeu en milieu urbain|Une première phase de déploiement en France et aux Etats-UnisEn France 16 000 accidents sont référencés par an sur l’ensemble des réseaux, sources de nuisances importantes pour les riverains et usagers de la ville. Il est donc aujourd’hui indispensable de connaitre les positions précises des réseaux enterrés, gaz, eau, électricité, télécom, pour réaliser des travaux de réparation ou de développement en minimisant les risques.

La géolocalisation des réseaux est possible grâce à l’utilisation du réseau GNSS (Global Navigation Satellite Systems) qui porte la caractéristique d’être sensible aux obstacles présents entre le terminal récepteur et les satellites. En milieu urbain, les constructions plus ou moins denses viennent perturber les signaux, rendant impossible une géolocalisation précise.

RICE, porte le développement d’une solution de géolocalisation de précision, E-Nails, basée sur la technologie UWB (Ultra Wildeband). Des émetteurs sont installés stratégiquement à certains endroits de l’environnement urbain. Les ondes radios permettent alors d’effectuer une triangulation et de calculer une position dynamique exacte d’un récepteur situé dans le canyon urban, la zone où sont implantés les E-Nails.

La précision de la position est disponible à tout moment et l’opérateur de réseaux peut par l’intermédiaire d’une application de visualisation en réalité augmentée venir localiser son réseau ou celui des autres opérateurs. Les opérations sont fiabilisées et les données de géoréférencement peuvent venir alimenter en parallèle une base de données géospatiale. Un déploiement progressif de ce service viendrait apporter des gains en termes de sécurité, temps et qualité pour l’ensemble de l’écosystème présent dans le milieu urbain.|Le projet dispose actuellement d’un démonstrateur unique situé sur le site de RICE à Villeneuve-la-Garenne pouvant être visité. L’attrait pour ce nouveau service se confirme avec l’équipement de deux premières collectivités à l’automne prochain en France et aux États-Unis. Ces premiers pilotes permettront à RICE et à ses partenaires d’améliorer les algorithmes de calcul et d’affiner les positions des E-Nails en service ainsi que leur position dans l’espace public. Ces retours d’expérience permettront d’ajuster la conception et la production des émetteurs pour assurer une précision de haute qualité.

L’intérêt de ce service réside dans les applications d’E-Nails, qui ne peuvent se résumer aux exploitants de réseaux. Ce nouveau service à l’ambition d'apporter dans le futur une réelle valeur-ajoutée autour des usages liés au secteur du véhicule autonome et de la mobilité douce, du tourisme et du patrimoine mais aussi de l’aménagement urbain, autant de secteurs aux multiples défis et enjeux.

Découvrez E-Nails en vidéo

https://www.youtube.com/watch?v=cJqCSpSgOo4

Pour plus d'informations sur le service E-NAILS :

Alexandre Royer - Ingénieur de recherche chez RICE
07 61 66 05 68 - alexandre.royer@grtgaz.com

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GRTgaz et Mines Paris - PSL lancent un Laboratoire commun de recherche sur l’hydrogène : Défi H

A l’occasion du Mines Paris Research Day 2022, GRTgaz, principal opérateur de transport de gaz engagé dans la transition énergétique, et Mines Paris - PSL, grande école d’ingénieurs française, signent un partenariat de 5 ans sur la recherche dans le domaine de l’hydrogène, concrétisé par la création d’un laboratoire commun, Défi H. Destiné à étudier les effets de l’hydrogène sur les matériaux de structure, Défi H permettra de générer de nouveaux travaux de thèses et mettre au point de nouveaux outils technologiques grâce à une collaboration étroite entre les équipes.Un partenariat résolument tourné vers la transition énergétique consolidant les ambitions françaises dans le domaine de l'hydrogèneGRTgaz entretient, à travers son centre de Recherche et Développement RICE, une relation étroite depuis plusieurs années avec Mines Paris - PSL autour de Chaires, de thèses et de projets en mobilisant des doctorants, post doctorants, des mastères spécialisés et des stagiaires. Récemment, et après plusieurs études relatives aux impacts de l’hydrogène sur les aciers, GRTgaz et MINES Paris - PSL se sont engagés dans des projets plus ambitieux : chaire économie du gaz, projet Prothycol (Protection des canalisations par la technologie Coldspray, lauréat de l’Open Innovation 2018), projet Precos (Réparation des canalisations par Coldspray). Une chaire ANR industrielle MESSIAH (Mini-Eprouvettes pour le Suivi en Service des structures avec Application au transport d’Hydrogène) a même été créée.

Le rôle majeur que l’hydrogène jouera dans la décarbonation de l’industrie et des transports se confirme de jour en jour. Un réseau adapté à l'hydrogène par la conversion d'ouvrages existants coûte deux à trois fois moins cher qu'un réseau neuf. En permettant le foisonnement entre points de consommation et de production et l’accès aux stockages souterrains, ce réseau dédié permettra de soutenir efficacement le développement d’un marché de l’hydrogène en France.

Avec Défi H, GRTgaz et Mines Paris - PSL souhaitent ainsi renforcer les synergies des activités de recherche et de formation liées à la protection et au vieillissement des réseaux de transport d’hydrogène.

L’objectif principal de ce partenariat est de développer des travaux et des actions communes autour de plusieurs axes :

GRTgaz et Mines Paris - PSL pourront mutualiser leurs recherches et collaborer au sein de plusieurs bancs d’essai qui constituent Défi H. À titre d’exemple, la plateforme Fenhyx de RICE sera également mise à disposition pour les besoins des chercheurs de Mines Paris - PSL qui pourront ainsi générer des connaissances académiques nouvelles. Fenhyx est une plateforme unique d’expérimentation permettant de déterminer les effets de l’hydrogène, seul ou en mélange, sur des éprouvettes métalliques, et sous pression.

 

 

« La recherche a toujours eu une place prépondérante dans le projet d’entreprise de GRTgaz. Une telle collaboration permet de développer le partage de connaissances entre les mondes académiques et industriels, et de rapprocher les chercheurs des enjeux économiques des années à venir, à savoir le développement de l’hydrogène et son transport par canalisations. L’hydrogène est l’énergie du futur et il est logique que GRTgaz s’entoure de chercheurs de haut niveau afin de préparer ensemble la transition énergétique de demain. »
Anne-Sophie Decaux, Directrice Technique - Responsable du Domaine Performance Industrielle et Technologies Nouvelles de GRTgaz.

 

« Je suis très heureux de ce nouvel accord - qui resserre un peu plus les liens entre Mines Paris et GRTgaz - et souligne notre engagement au bénéfice de l’industrie, des entreprises et de la société - dans la recherche de solutions pour la transition énergétique et la progression collective vers un monde neutre en carbone. »
Vincent Laflèche, Directeur Général de Mines Paris - PSL

 

GRTgaz et le CEA lancent un Lab commun au service de la transition énergétique

Le CEA et GRTgaz donnent un nouvel élan à leur collaboration avec la signature d'un accord de rechercher visant à créer un "Lab commun" pour préparer le paysage énergétique de demain.Cette démarche commune a été officialisée mardi 28 juin , sur le site du CEA à Saclay (département de l'Essonne) en présence de Thierry Rouvé, le Directeur Général de GRTgaz et de Stéphane Siebert, Directeur de la recherche du CEA.

GRTgaz à travers RICE, son centre de Recherche et Développement, collabore depuis plusieurs années avec le CEA sur divers projets de recherche innovants, notamment le démonstrateur de production d'hydrogène renouvelable et d'e-methane de GRTgaz "Jupiter 1000" dont vous pouvez retrouver les dernières actualités sur notre site.

Cette nouvelle collaboration vient renforcer les liens entre ces deux partenaires, totalement mobilisés pour avancer conjointement en matière de souveraineté énergétique et offrir des solutions innovantes, vecteur de changement sur le plan environnemental.

  Téléchargez le communiqué de presse en suivant le lien.

Biozone : un outil d’optimisation du raccordement des unités de biométhane pour accompagner le développement de la filière

Afin d’optimiser les conditions d’injection du biométhane dans les réseaux, RICE a contribué au développement d'un outil d’optimisation technico-économique : Biozone. Découvrez comment l’utilisation de cet outil contribue au développement de la filière.

Le biométhane, un acteur de la transition énergétique 

GRTgaz a l’ambition d’être un acteur leader de la transition écologique pour rendre possible un avenir énergétique sûr, abordable et neutre pour le climat. Elle participe ainsi au développement de la filière biométhane afin de sortir au plus vite de l’utilisation intensive de gaz fossile.

Le législateur accompagne cette démarche : la Loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte a fixé comme objectif de porter la part de gaz renouvelable à 10% de la consommation de gaz en France en 2030 – contre 1% actuellement.

Le biométhane est un gaz 100% renouvelable produit localement par un processus de méthanisation à partir de déchets organiques : des déchets agricoles, ménagers, industriels mais également des ordures ménagères, issus de l’industrie agro-alimentaire, de la restauration collective, ou encore des boues de stations d'épuration. De quoi faire avancer la cause d’une nouvelle filière au service du « verdissement » du gaz et de l’économie circulaire.

La forte augmentation des volumes de biométhane injectés sur les réseaux de transport et de distribution nécessite des adaptations de ces réseaux conçus historiquement pour acheminer le gaz de manière unidirectionnelle et centralisée, de l’amont vers l’aval.

Par exemple, lorsque le volume de biométhane injecté dans un réseau de distribution est trop important pour être consommé localement, une installation d’un rebours doit être mise en place afin de faire « remonter » le gaz vers le réseau de transport.

Biozone, un outil d’aide à la décision au service du biométhane

Afin de préparer au mieux l’augmentation progressive de la production décentralisée de biométhane pour les années à venir, GRTgaz a besoin de développer une vision long terme des investissements nécessaires. Pour répondre à cette problématique, GRTgaz a développé l’outil Biozone. Il s’agit d’un outil d’aide à la décision reposant sur des techniques de Recherche Opérationnelle comme la programmation linéaire. Suite à la réalisation courant 2019 d’une première version « prototype » par la Direction Système Gaz de GRTgaz, avec le concours de l’EnergyLab de SIA Partners, la poursuite du développement et l’industrialisation de l’outil ont été repris par RICE, le centre de R&D de GRTgaz, fort de ses compétences en mathématiques appliquées et développement d’outils.

L’objectif de Biozone est de déterminer le meilleur raccordement possible pour chaque unité de production de biométhane au réseau de transport ou de distribution. L’outil peut également choisir de poser des rebours sur le réseau de distribution et des compresseurs sur le réseau de transport lorsque localement, les volumes des unités s’y raccordant le nécessitent.

Les résultats sont obtenus en quelques minutes, afin de répondre aux exigences opérationnelles des utilisateurs.

Plusieurs défis d’envergure ont dû être relevés lors des développements de l’outil comme :

Afin de permettre une exploitation directe des résultats de l’optimisation, Biozone génère plusieurs types d’indicateurs, et les restituent grâce à une représentation géographique. Celle-ci permet de pouvoir facilement zoomer/dézoomer sur une partie du territoire afin d’en visualiser facilement les raccordements proposés par l’outil.

Des scénarios futurs de développement du biométhane étudiés à l’aide de Biozone

Concrètement, Biozone a d’abord servi à alimenter avec des données chiffrées - notamment les nombres de rebours et les investissements associés - les discussions sur un horizon moyen terme (5 ans) autour de la mise en place du droit à l’injection, socle réglementaire encadrant le développement de la filière biométhane.

Ce socle réglementaire fournit des ratios technico-économiques limites dont notamment le coût d’investissement maximal par unité de biométhane injecté dans les réseaux. Ces ratios limites conditionnent la progression de la filière : trop hauts (i.e. peu contraignants), ils suscitent beaucoup d'investissements pas toujours justifiés ; trop bas (i.e. très contraignants), ils freinent les investissements et donc le développement du biométhane.

Plus récemment, Biozone a également servi à une estimation de la trajectoire des investissements réseaux à des horizons plus lointains (10 à 15 ans). L’étude a pu déterminer une courbe des investissements nécessaires en fonction des volumes de biométhane produits. Cela a permis d’initier les réflexions sur l’évolution du droit à l’injection pour les années à venir.

Inauguration de FenHYx, nouvelle plateforme d’essais de RICE dédiée à la préparation des réseaux de gaz à l’arrivée de l’hydrogène

Le 23 Novembre 2021, les nouveaux moyens d’essais R&D de la plateforme FenHYx situé à Alfortville (94) ont été inaugurés en présence de Pierre Blouet directeur de RICE, Thierry Trouvé DG de GRTgaz ainsi que de Marie-Eve Perru, conseillère régionale d’Ile de France.

Afin d’accompagner le développement de la filière et l’utilisation de l’hydrogène, RICE a investi dans des nouveaux moyens techniques pour convertir les réseaux de gaz naturel en réseaux d’hydrogène, regroupés au sein du projet FenHYx.

L’inauguration a rassemblé de nombreux acteurs de l’énergie, des responsables institutionnels engagés, des collaborateurs de GRTgaz et RICE… pour découvrir les moyens d’essais sur site et mieux appréhender les nouvelles problématiques sur l’hydrogène.

 

 

Inauguration prise de parole FenHYx

...................................................................................................Ligne du haut : Marie-Eve Perru, conseillère régionale Ile de France et Thierry Trouvé, directeur général de GRTgaz Ligne du bas : Tanguy Manchec, manager du programme R&D Hydrogène chez RICE et Pierre Blouet, directeur de RICE

Un projet collaboratif parmi les pionniers en Europe

Future Energy Network for HYdrogen and miX (FenHYx) a pour but de mener des travaux de recherche sur la mesure de l’impact de l’hydrogène sur les aciers et équipements des réseaux de gaz, dans des conditions proches des conditions réelles d’exploitation. « Favoriser l’utilisation des réseaux de gaz existants pour le transport de l’hydrogène est la solution la plus respectueuse de l’environnement, la plus flexible et la plus compétitive », explique Tanguy Manchec, Responsable Hydrogène chez RICE.

Fruit de 3 ans d’études et de réflexion, à travers des ateliers collaboratifs pour déterminer les besoins du programme d’essais, la plateforme FenHYx est un lieu unique en Europe. Le projet attire ainsi de nombreux opérateurs européens qui partagent l’objectif de conversion des réseaux : Fluxys, groupe d’infrastructures de transport de gaz naturel belge, cofinance par exemple les essais sur la caractérisation des aciers sous atmosphère H2.

 

 

Moyens d'essais FenHYx

Julien Estienne, responsable des installations FenHYx chez RICE, présente aux visiteurs le module Intégrité avec la machine de traction

Un chantier contraint qui marque le début d'une belle aventure R&D autour de l'hydrogène

Outre les retards dus à la crise sanitaire, les responsables du projet ont dû faire face à des difficultés d’approvisionnement, avant que la plateforme ne puisse voir le jour. Mais les équipes ont triomphé des difficultés et le planning des essais est à présent bien repli. Les équipe de RICE ambitionnent maintenant de faire grandir le projet et prévoient de se doter de nouveaux moyens d’essais pour accélérer la recherche sur l’injection d’hydrogène dans les réseaux actuels et rendre possible la transformation des infrastructures gazières, en France et à l’échelle européenne.

Plus d'informations sur FenHYx dans notre article.

Lire le communiqué de presse : en français et en anglais .

Avec ses études dynamiques des postes de rebours, RICE contribue au développement de la filière biométhane

RICE a développé depuis de nombreuses années une expertise en simulation et modélisation des réseaux applicable dans différents domaines. Depuis 4 ans, RICE réalise des études dynamiques de faisabilité et de dimensionnement pour chacun des projets de rebours Distribution/Transport. La méthode utilisée s’enrichit au fur et à mesure et a pu être validée en 2021 grâce à une analyse comparative entre résultats de simulation et mesures réalisées sur le premier rebours français à Pontivy.

Une multiplication des projets de postes de rebours sur le territoire français depuis 2019|Des études de simulation réalisées par RICE et GRDF pour simuler et optimiser l’utilisation des postes de rebours |Une étude comparative concluante entre l’outil de simulation dynamique et les mesures sur le rebours de PontivyLa filière biométhane est en pleine expansion et les perspectives de développement sont ambitieuses, avec un objectif de 10% de gaz renouvelable à horizon 2030, soit 30 à 40 TWh/an de biométhane injecté dans les réseaux (contre 2,2 TWh en 2020). Dans ce cadre, et comme expliqué dans l’article « Le poste de rebours : optimiser l’injection du biométhane », les rebours sont une solution essentielle pour maximiser l’injection de biométhane tout en évitant la saturation des réseaux de distribution. Les projets de rebours se multiplient donc sur le territoire, afin d’accompagner le développement de la filière biométhane.

A date, une centaine de projets de rebours sont envisagés à horizon 2030, dont 27 en cours de développement et 5 en service, le premier ayant vu le jour à Noyal-Pontivy en 2019. Les projets identifiés permettent d’atteindre les ambitions de la Programmation Pluriannuelle de l'Energie .

Chaque nouvelle installation engendre des modifications dans la gestion du système des réseaux de transport et de distribution, et suscite de nouvelles questions : quels réglages du rebours et des postes permettront la maximisation de l’injection de biométhane tout en garantissant une continuité d’alimentation aux clients ? Quand démarrer le rebours ? Quelle sera la dynamique des flux de gaz dans les réseaux ?

Carte du portefeuille des rebours de GRTgaz

Depuis 2017, les études de simulation permettent aux gestionnaires de réseaux de confirmer les choix d’implantation tout en optimisant les réglages des postes de détente (du transport vers la distribution), des postes d’injection des producteurs et des postes de compression (les rebours). Cela permet l’injection de gaz renouvelables et bas carbone quels que soient les niveaux de production et de consommation de gaz sur le réseau de distribution, sachant que l’injection de biométhane est relativement stable tout à long de l’année, déterminée par la capacité d’injection maximale contractualisée par les producteurs avec les fournisseurs.

Les études reposent sur 2 volets. Dans un premier temps, une étude statique est réalisée par GRDF avec un outil de calcul spécifique, afin de déterminer la zone d’emplacement optimale pour le rebours et afin de définir le réglage des postes biométhane.

Ensuite, à l’aide d’un outil de calcul dynamique, RICE simule différents scénarios de variations intra-journalières de la consommation, qui représentent la réalité du fonctionnement du réseau. Ces simulations permettent alors de définir les réglages du poste de rebours qui ne donnent lieu à aucun bouclage (injection de gaz issu du réseau de transport en même temps qu’utilisation du rebours) ni écrêtement de la production des postes biométhane tout en garantissant une pression d’alimentation correcte de l’ensemble des clients distribution.

À ce jour, RICE a conduit des études pour 24 projets de rebours.

Pour Lucile BRETHOME, ingénieure de recherche chez RICE et pilote des études dynamiques sur les rebours : « Les études dynamiques de rebours s’inscrivent au cœur d’un projet commun rassemblant GRDF et GRTgaz. C’est une opportunité pour RICE de faire valoir son expertise en modélisation et simulation des réseaux de gaz et de contribuer pleinement au développement des gaz renouvelables ».|Une étude comparative a été menée entre des mesures faites sur le poste de rebours de Pontivy en été 2020, des mesures sur le réseau de distribution GRDF et les calculs réalisés par l’outil de simulation  dynamique RICE. Les résultats sont probants :

 

Le fonctionnement global du rebours est bien restitué, que ce soit en matière de volume débité ou de temps de fonctionnement total. Les cycles du rebours sont également correctement représentés grâce à la modélisation du compresseur.

Ces résultats confirment la méthodologie développée par RICE pour les prochaines études dynamiques de rebours.