Infrastructures hydrogène et électricité : publication d'une étude menée par GRTgaz et RTE sur les besoins et la planification conjointe

Le développement de l’hydrogène produit par électrolyse soulève des interrogations sur les besoins d’infrastructures de transport et de stockage d’hydrogène et leur bonne planification avec les infrastructures de transport d’électricité.

Pour éclairer ces débats, RTE et GRTgaz ont mené une étude conjointe pour évaluer les enjeux liés au développement des infrastructures de stockage et de transport d’hydrogène et les leviers d’optimisation vis-à-vis du système électrique. 

Elle compare les coûts et les bénéfices de différentes configurations contrastées de développement d’infrastructures structurantes d’hydrogène (réseau de grand transport d’hydrogène, stockages massifs). Ceci permet d’identifier des tendances sur l’intérêt de telles infrastructures, ainsi que les leviers d’optimisation conjointe de ces infrastructures hydrogène avec les infrastructures du système électrique, notamment concernant la localisation des électrolyseurs.

Cette étude repose sur des modélisations cohérentes des systèmes électrique, méthane et hydrogène, afin de représenter précisément les interactions entre ces différents vecteurs. Les analyses portent sur les besoins d’infrastructures « inter-régionales » (réseau de grand transport d’électricité et réseau principal de gaz).

La définition du cadrage et des hypothèses s’est appuyée sur une concertation avec les acteurs concernés, prenant comme référence le cadre des orientations publiques.

Les analyses menées, croisant les enjeux des systèmes électriques et gaziers, montrent que le principal intérêt des infrastructures dédiées de transport d’hydrogène est de connecter les bassins hydrogène avec des stockages salins, de manière à permettre aux électrolyseurs d’offrir leur flexibilité au système électrique. Dans le scénario central de l’étude, le bénéfice net pour l’ensemble du système énergétique lié à cette infrastructure est évalué à 1,5Mds€/an.

Consulter le document : Etude RTe-GRTgaz

Contact : Etude-RTE-GRTgaz@grtgaz.com

GRTgaz et Mines Paris - PSL lancent un Laboratoire commun de recherche sur l’hydrogène : Défi H

A l’occasion du Mines Paris Research Day 2022, GRTgaz, principal opérateur de transport de gaz engagé dans la transition énergétique, et Mines Paris - PSL, grande école d’ingénieurs française, signent un partenariat de 5 ans sur la recherche dans le domaine de l’hydrogène, concrétisé par la création d’un laboratoire commun, Défi H. Destiné à étudier les effets de l’hydrogène sur les matériaux de structure, Défi H permettra de générer de nouveaux travaux de thèses et mettre au point de nouveaux outils technologiques grâce à une collaboration étroite entre les équipes.Un partenariat résolument tourné vers la transition énergétique consolidant les ambitions françaises dans le domaine de l'hydrogèneGRTgaz entretient, à travers son centre de Recherche et Développement RICE, une relation étroite depuis plusieurs années avec Mines Paris - PSL autour de Chaires, de thèses et de projets en mobilisant des doctorants, post doctorants, des mastères spécialisés et des stagiaires. Récemment, et après plusieurs études relatives aux impacts de l’hydrogène sur les aciers, GRTgaz et MINES Paris - PSL se sont engagés dans des projets plus ambitieux : chaire économie du gaz, projet Prothycol (Protection des canalisations par la technologie Coldspray, lauréat de l’Open Innovation 2018), projet Precos (Réparation des canalisations par Coldspray). Une chaire ANR industrielle MESSIAH (Mini-Eprouvettes pour le Suivi en Service des structures avec Application au transport d’Hydrogène) a même été créée.

Le rôle majeur que l’hydrogène jouera dans la décarbonation de l’industrie et des transports se confirme de jour en jour. Un réseau adapté à l'hydrogène par la conversion d'ouvrages existants coûte deux à trois fois moins cher qu'un réseau neuf. En permettant le foisonnement entre points de consommation et de production et l’accès aux stockages souterrains, ce réseau dédié permettra de soutenir efficacement le développement d’un marché de l’hydrogène en France.

Avec Défi H, GRTgaz et Mines Paris - PSL souhaitent ainsi renforcer les synergies des activités de recherche et de formation liées à la protection et au vieillissement des réseaux de transport d’hydrogène.

L’objectif principal de ce partenariat est de développer des travaux et des actions communes autour de plusieurs axes :

GRTgaz et Mines Paris - PSL pourront mutualiser leurs recherches et collaborer au sein de plusieurs bancs d’essai qui constituent Défi H. À titre d’exemple, la plateforme Fenhyx de RICE sera également mise à disposition pour les besoins des chercheurs de Mines Paris - PSL qui pourront ainsi générer des connaissances académiques nouvelles. Fenhyx est une plateforme unique d’expérimentation permettant de déterminer les effets de l’hydrogène, seul ou en mélange, sur des éprouvettes métalliques, et sous pression.

 

 

« La recherche a toujours eu une place prépondérante dans le projet d’entreprise de GRTgaz. Une telle collaboration permet de développer le partage de connaissances entre les mondes académiques et industriels, et de rapprocher les chercheurs des enjeux économiques des années à venir, à savoir le développement de l’hydrogène et son transport par canalisations. L’hydrogène est l’énergie du futur et il est logique que GRTgaz s’entoure de chercheurs de haut niveau afin de préparer ensemble la transition énergétique de demain. »
Anne-Sophie Decaux, Directrice Technique - Responsable du Domaine Performance Industrielle et Technologies Nouvelles de GRTgaz.

 

« Je suis très heureux de ce nouvel accord - qui resserre un peu plus les liens entre Mines Paris et GRTgaz - et souligne notre engagement au bénéfice de l’industrie, des entreprises et de la société - dans la recherche de solutions pour la transition énergétique et la progression collective vers un monde neutre en carbone. »
Vincent Laflèche, Directeur Général de Mines Paris - PSL

 

Power to Gas : l’aventure continue à Fos-sur-Mer !

Le démonstrateur Jupiter 1000 à l’honneur dans le film « L’aventure du Power to Gas » 

GRTgaz vient de consacrer un nouveau film à la mise en œuvre de Jupiter 1000, le premier démonstrateur industriel français permettant de transformer l’énergie électrique renouvelable en gaz de synthèse. GRTgaz coordonne et assure la maîtrise d’ouvrage et la maîtrise d’œuvre du projet JUPITER 1000, dont RICE pilote le suivi en lien avec les partenaires externes du projet. RICE dispose ainsi grâce à Jupiter 1000 d’un laboratoire pour l’intégration des gaz renouvelables et bas carbone dans les réseaux, permettant d’initier des actions concrètes pour la transition énergétique.

Ponctué par les témoignages de tous les acteurs du projet, le film nous propose une visite du site dont l’enjeu est double : progresser sur le stockage d’une énergie décarbonée pour assurer un équilibre entre production et consommation des ENR électriques, et au-delà de cet intérêt écologique, explorer la place du Power to Gas du point de vue de son efficacité économique. 

Conférence du 60ème anniversaire du GERG : RICE a présenté le projet partenarial PIPELHYNE pour préparer les nouvelles canalisations Hydrogène

Pour célébrer les 60 ans de sa création, le GERG (The European Gas Research Group) a organisé une série de conférence en ligne du 1er au 3 décembre 2021.

La journée du 3 décembre était dédié à l’hydrogène, l'occasion pour RICE de présenter son projet PIPELHYNE qui vise à accompagner le développement de l'hydrogène dans les réseaux.

|Un JIP composé de 3 programmes d’essais|Des essais de différentes natures pour connaître l’impact de l’hydrogène sur les matériaux du réseauMaxime BERTIN est intervenu à l'occasion des 60 ans du GERG pour présenter le projet PIPELHYNE (PIPELines for HYdrogen Networks). Il s’agit d’un Joint Industry Project (JIP) contractualisé en 2021 entre ENGIE, FLUXYS, GRTgaz et National Grid. Ce JIP vise à caractériser 8 nuances d’acier répondant à de nouvelles spécifications hydrogène sous une atmosphère 100% H2 à 100 bar. Au-delà des partenaires du projet, des fabricants de tubes européens sont également associés au projet pour la fourniture de la matière à tester.|Le travail est découpé en 3 programmes principaux dont la réalisation s’étalera entre 2021 et 2028. Tous les essais de ce programme seront réalisés sur la toute nouvelle plateforme d’essais dédiée à l’hydrogène de GRTgaz, FenHYx, qui a été inaugurée le 23 novembre et qui se situe à Alfortville. Le premier programme visera à montrer l’effet bénéfique de l’oxygène en tant qu’inhibiteur de l’effet de l’hydrogène sur nos aciers. Le second programme aura pour but de tester les 8 nuances de nouveaux aciers afin de caractériser leur comportement mécanique sous hydrogène. Le troisième programme visera à valider l’effet de l’oxygène sur toutes les autres nuances d’acier que celles testées dans le cadre du premier programme et également d’envisager un second inhibiteur qui, à ce stade, reste à définir.

Machine de traction sous atmosphère H2 – site de RICE Alfortville

|Le but de ces essais est de mieux connaitre le comportement mécanique des matériaux constitutifs des réseaux de transport de gaz sous hydrogène afin de le prendre en compte dans les procédures qui permettent d’assurer la sécurité de nos réseaux. Une démarche qui vise à accompagner le développement de l’hydrogène dans les années à venir, un vecteur majeur de décarbonation des usages énergétiques.

Deux types d’essais sont prévus :

Inauguration de FenHYx, nouvelle plateforme d’essais de RICE dédiée à la préparation des réseaux de gaz à l’arrivée de l’hydrogène

Le 23 Novembre 2021, les nouveaux moyens d’essais R&D de la plateforme FenHYx situé à Alfortville (94) ont été inaugurés en présence de Pierre Blouet directeur de RICE, Thierry Trouvé DG de GRTgaz ainsi que de Marie-Eve Perru, conseillère régionale d’Ile de France.

Afin d’accompagner le développement de la filière et l’utilisation de l’hydrogène, RICE a investi dans des nouveaux moyens techniques pour convertir les réseaux de gaz naturel en réseaux d’hydrogène, regroupés au sein du projet FenHYx.

L’inauguration a rassemblé de nombreux acteurs de l’énergie, des responsables institutionnels engagés, des collaborateurs de GRTgaz et RICE… pour découvrir les moyens d’essais sur site et mieux appréhender les nouvelles problématiques sur l’hydrogène.

 

 

Inauguration prise de parole FenHYx

...................................................................................................Ligne du haut : Marie-Eve Perru, conseillère régionale Ile de France et Thierry Trouvé, directeur général de GRTgaz Ligne du bas : Tanguy Manchec, manager du programme R&D Hydrogène chez RICE et Pierre Blouet, directeur de RICE

Un projet collaboratif parmi les pionniers en Europe

Future Energy Network for HYdrogen and miX (FenHYx) a pour but de mener des travaux de recherche sur la mesure de l’impact de l’hydrogène sur les aciers et équipements des réseaux de gaz, dans des conditions proches des conditions réelles d’exploitation. « Favoriser l’utilisation des réseaux de gaz existants pour le transport de l’hydrogène est la solution la plus respectueuse de l’environnement, la plus flexible et la plus compétitive », explique Tanguy Manchec, Responsable Hydrogène chez RICE.

Fruit de 3 ans d’études et de réflexion, à travers des ateliers collaboratifs pour déterminer les besoins du programme d’essais, la plateforme FenHYx est un lieu unique en Europe. Le projet attire ainsi de nombreux opérateurs européens qui partagent l’objectif de conversion des réseaux : Fluxys, groupe d’infrastructures de transport de gaz naturel belge, cofinance par exemple les essais sur la caractérisation des aciers sous atmosphère H2.

 

 

Moyens d'essais FenHYx

Julien Estienne, responsable des installations FenHYx chez RICE, présente aux visiteurs le module Intégrité avec la machine de traction

Un chantier contraint qui marque le début d'une belle aventure R&D autour de l'hydrogène

Outre les retards dus à la crise sanitaire, les responsables du projet ont dû faire face à des difficultés d’approvisionnement, avant que la plateforme ne puisse voir le jour. Mais les équipes ont triomphé des difficultés et le planning des essais est à présent bien repli. Les équipe de RICE ambitionnent maintenant de faire grandir le projet et prévoient de se doter de nouveaux moyens d’essais pour accélérer la recherche sur l’injection d’hydrogène dans les réseaux actuels et rendre possible la transformation des infrastructures gazières, en France et à l’échelle européenne.

Plus d'informations sur FenHYx dans notre article.

Lire le communiqué de presse : en français et en anglais .

Journées Hydrogène : l'impact des mélanges GN/H2 en industrie

Les Journées Hydrogène dans les territoires 2021 organisées par France Hydrogène, la Communauté Urbaine de Dunkerque Grand Littoral et la Région Hauts-de-France réunissent les différents acteurs de l'hydrogène pour se rencontrer et échanger autour du déploiement de l'H2 en France. Elle se sont déroulées en septembre et RICE y participait : retour sur l'intervention de Lorella Palluotto.

GRTgaz et RICE étaient présents durant ces journées, Lorella Palluotto, ingénieur R&D chez RICE est notamment intervenue sur le thème : " Les mélanges hydrogène et gaz naturel en industrie : quels impacts ?
"Cela fait plusieurs années que l’hydrogène, pur ou mélangé avec du gaz naturel, est au cœur des activités de RICE. L’étude des mélanges hydrogène/gaz naturel est devenue incontournable, avec un nombre croissant de projets d’injection d’hydrogène et de méthane de synthèse dans le réseau de gaz. Dans cette présentation, je dresse le bilan des travaux de RICE et de GRTgaz autour des impacts de ces mélanges sur les applications industrielles. L’implication de RICE dans de nombreux projets, en France, en Europe et dans le monde, nous donne des premiers résultats de l’acceptabilité de ces mélanges par les clients industriels. Une étape franchie vers l’intégration des nouveaux gaz dans notre réseau de transport. " - Lorella Palluotto
Vous pouvez retrouver la présentation de Lorella Palluotto sur les mélanges GN/H2 : disponible en téléchargement ici  

RICE et le CEA-Liten collaborent pour préparer les réseaux gaziers à l’arrivée de l’hydrogène

L'usage massif de l’hydrogène bas carbone est un des facteurs clés pour accélérer la transition énergétique. Son déploiement fait face à des défis technologiques depuis sa production jusqu'à son utilisation finale, soulevant ainsi des enjeux liés à son transport. Dans le cadre d’un partenariat entre le CEA-Liten et RICE — pôle R&D de GRTgaz — chercheurs et industriels œuvrent pour préparer les réseaux gaziers à l’arrivée de l’hydrogène.
Explications avec Tanguy Manchec, Responsable Hydrogène chez RICE et Laurent Briottet, Expert Sciences des Matériaux au CEA-Liten.

Le constat | La collaboration| Les avancées Tanguy Manchec :  Le pilier de la logistique est absolument essentiel pour permettre de connecter les producteurs et les consommateurs d’hydrogène de façon sûre, flexible et compétitive. Favoriser l’utilisation des tuyaux de gaz existants pour le transport de l’hydrogène est une solution plus respectueuse de l’environnement et plus compétitive. Nous injectons depuis 2020 de l’hydrogène en mélange avec le gaz dans le réseau de GRTgaz, sur notre démonstrateur de Power-to-gas JUPITER1000 à Fos-sur-Mer. Nous collaborons actuellement avec des partenaires allemands et luxembourgeois sur le projet MosaHYc, qui vise à convertir une canalisation gaz transfrontalière de 100 km à l’hydrogène. Ce sera le premier véritable écosystème international d’hydrogène !

Laurent Briottet :  La filière hydrogène connaît un fort développement tant pour sa production et son transport que pour son stockage. L’introduction de la molécule H₂ dans les réseaux de gaz existants implique de conduire des recherches sur le comportement des matériaux dans cet environnement hydrogène. Le CEA-Liten, grâce à son expertise et ses plateformes technologiques dédiées, vient en support des industriels pour mieux comprendre les phénomènes mis en jeu et ainsi préparer les infrastructures de transport de gaz à l’arrivée de l’hydrogène.

 

« GRTgaz a des besoins et s’appuie sur le CEA pour répondre à ces enjeux industriels et réglementaires »

 

T.M. Comprendre les effets de l’hydrogène sur les métaux est un enjeu très important. Cela nous permet tout d’abord de démontrer aux autorités françaises que nous exploiterons ces réseaux de l’hydrogène avec le même très haut niveau de sécurité que les réseaux de gaz d’aujourd’hui. La sécurité, restera toujours notre priorité absolue. De plus, cela permet d’affiner notre compréhension des mécanismes métallurgiques pour mieux définir nos guides de conception, adapter notre programme de maintenance préventive, ou encore maîtriser le cycle de vie de nos ouvrages. Pour ce faire nous avons besoin d’une expertise de premier plan et de moyens d’essais très pointus ; c’est pour cette raison que nous avons fait appel aux spécialistes du CEA.

L.B. Nous possédons une expertise de plus de 15 ans concernant l’effet de l’hydrogène sur les matériaux. Les études menées permettent d’améliorer notre compréhension des interactions microstructure-environnement-mécanique, d’en comprendre les mécanismes, de les quantifier voire de les modéliser. Pour y arriver, nous disposons de technologies spécifiques telles que des bancs d’essais mécaniques sous pression (jusqu’à 400 bar). Cette approche scientifique est clé pour améliorer les normes et les règles d’utilisation des réseaux de transport de gaz.

 

« C’est l’approche scientifique qui permet d’apporter les clefs dont GRTgaz a besoin »

 

Etudes des mécanismes de fatigue sous hydrogène au CEA-Liten. Equipement pour la fissuration d'éprouvettes avant essais sous hydrogène.

 |L.B. Ce partenariat a conduit d’une part à l’élaboration d’une base de données sur les matériaux des infrastructures de GRTgaz ainsi qu’à la mise en place d’un protocole d’essais sous hydrogène représentatif des modes d’exploitation d’un réseau gazier. Cela a permis d’autre part d’accéder à une meilleure compréhension de l’effet de certains paramètres tel que la teneur en hydrogène dans le gaz naturel. Les recherches ont enfin démontré qu’il est possible d’utiliser une bonne part du réseau existant en prenant les précautions nécessaires et en adaptant la périodicité des contrôles.

T.M. En effet, les premiers résultats sont très encourageants. Ils confirment que le réseau de GRTgaz est tout à fait apte à recevoir ces mélanges hydrogène/gaz naturel. Cela nous permet dès à présent d’affiner leurs modalités d’exploitation associées : pression, fréquence des maintenances et des inspections, adaptation des procédures de surveillance...

On a vraiment réussi à décliner des résultats de obtenus en laboratoire en un corpus opérationnel applicable à un réseau de transport de gaz de 32000 km de long. C’est une belle réussite obtenue en un temps record !

 

Formation à la sécurité Hydrogène, GRTGAZ et RICE en première ligne

Avec le développement des projets hydrogène, la sensibilisation des opérateurs de la chaine gazière aux enjeux de sécurité de ce nouveau gaz est primordiale. Le sujet de la formation du personnel est un enjeu partagé. RICE a été mandaté par GRTgaz, STORENGY et TEREGA pour le développement d’une formation de sensibilisation aux risques hydrogène.

Une formation fruit d’une collaboration entre équipes|Un contenu pédagogique théorique et pratique offrant le bagage nécessaire pour mieux appréhender les spécificités du risque hydrogène|Des retours très positifs des équipes de FENHYX, formées en avant-première|Des perspectives de développement de la collaboration RICE avec le CNPPLes équipes sécurité industrielle de RICE et de la Direction Technique de GRTgaz ont travaillé en étroite collaboration pour construire une formation de sensibilisation à la sécurité hydrogène. L’objectif étant de mettre en évidence les différences de propriétés entre l’Hydrogène, les mélanges Hydrogène – Gaz Naturel et le Gaz Naturel afin de pouvoir modifier les réflexes des exploitants face à ce nouveau gaz.|La formation se déroule sur une journée et allie la théorie et la pratique.

Le contenu pédagogique de la partie théorique couvre diverses notions pour fournir aux stagiaires un premier bagage afin de comprendre le contexte lié à l’hydrogène et ses spécificités :

 ||RICE poursuit sa collaboration avec CNPP dans la dispense de formation à différents opérateurs de la chaine gazière avec comme objectifs d’avoir formé plus de 60 personnes à la fin 2021.

 

Fort de cette collaboration, des réflexions sont également en cours pour étudier l’opportunité de disposer à terme d’un réseau maillé de moyens de formation sur le territoire national, afin d’accélérer la formation des personnels et ainsi préparer au mieux l’arrivée de l’hydrogène dans les infrastructures gazières.

Afin de rendre les apports théoriques plus concrets, RICE s’est associé avec CNPP, expert en prévention et maîtrise des risques pour la conduite de sessions pratiques sur leur plateau technique. Le banc expérimental présent permet l’étude de différents types de fuites potentielles caractéristiques des ouvrages exploités par les opérateurs de la chaine gazière (rupture de tubing, fuite sur bride et fuite par corrosion). La flamme d’hydrogène pure étant invisible à l’œil nu, la session forme également à la recherche de fuite à la caméra thermique ou à l’extincteur à poudre via la mise en situation par binôme de stagiaires supervisé par les formateurs spécialistes de la sécurité incendie de CNPP.

 

Avec la mise en service à l'automne 2021 des installations de FenHYx, il était important de former les personnels de RICE devant exploiter et opérer ces nouveaux moyens d’essais à la sécurité hydrogène. Les retours à la suite de cette formation sont très positifs tant sur le contenu pédagogique que sur l’apport de savoir pour la bonne opération des installations.

https://researchbyrice.com/wp-content/uploads/2021/10/Banc-de-formation-CNPP.jpg|https://researchbyrice.com/wp-content/uploads/2021/10/Visualisation-flamme.jpg||Banc de formation de CNPP utilisé pour les sessions pratiques|Visualisation de la flamme d’hydrogène par caméra thermique|

« Nouveaux méthanes » : de nouvelles filières à industrialiser

Pour renforcer la place du gaz dans le mix énergétique et contribuer à ce que l’industrie gazière tire le meilleur profit de la transition énergétique en cours, RICE revendique une expertise de pointe dans l’étude des nouveaux gaz et, plus particulièrement, dans la préparation des réseaux – transport et distribution - à leur développement.

Dairo Ballestas Castro est le coordinateur de notre programme « Préparer les réseaux à l'arrivée des Nouveaux méthanes ».

De « nouveaux gaz » pour un nouveau mix énergétique|« Nouveaux gaz » ou « Nouveaux méthanes » ?|Les « Nouveaux méthanes », un défi à part|Un vaste programme qui mobilise nos équipesPour pallier les effets de la crise climatique et tirer le meilleur profit des innovations technologiques disponibles, la France s’est engagée, aux côtés des autres États-membres de l’Union européenne, dans un ambitieux processus de transition énergétique. Le gouvernement français y consacre beaucoup de moyens pour, notamment, créer l’impulsion à travers tout le secteur de l’énergie. Par conviction et pour répondre aux attentes des instances de régulation, nous nous inscrivons pleinement dans cette dynamique positive. Notre ambition : préparer les réseaux à l’arrivée des « nouveaux gaz » pour renforcer la place de l’énergie gaz dans le mix énergétique qui sera issu de cette transition.|

Ainsi, nous avons décidé d'étudier les nouveaux gaz à travers deux programmes différents : l’un dédié au seul hydrogène et l’autre focalisé sur les « nouveaux méthanes » (ces derniers assimilés au gaz naturel). Un programme autour du transport du CO2 est aussi envisagé à court terme.

En France, la définition de biométhane est donnée au méthane issu de la digestion (méthanisation) des biomasses comportant ensuite une étape d’épuration. Cette appellation est encadrée par l'arrêté du 23 novembre 2011 fixant la nature des intrants dans la production de biométhane pour l'injection dans les réseaux de gaz naturel. La filière biométhane est bien industrialisée en France, qu’il s’agisse des techniques de production et d’épuration, de son injection et de son acheminement, ainsi que de son cadre règlementaire. Des optimisations sont nécessaires et font l’objet d’études visant, entre autres, la diminution du coût du biométhane injecté et l’amélioration des pratiques de maitrise des risques.

Les autres « nouveaux méthanes » sur lesquels nous travaillons sont issus de procédés de pyrogazéification à partir d’intrants divers (dont biomasse différente de celles définies par l'arrêté de 2011) et la gazéification hydrothermale d’intrants liquides. Nous ne savons pas, à ce jour, si nous pouvons appeler ces gaz « biométhane » au sens de la réglementation. Sans doute faudra-t-il faire évoluer cette dernière et aboutir à une nouvelle définition de ces « nouveaux méthanes » qui puisse faire consensus (méthanes bas-carbone ? méthanes renouvelables ?).

|Le programme « Préparer les réseaux à l'arrivée des Nouveaux méthanes » comporte trois volets : le premier consiste à s’assurer que l’injection et l’acheminement de ces « nouveaux gaz » peuvent se faire en toute sécurité et à diminuer les coûts d’injection du biométhane ; le deuxième comprend toutes les actions R&D nécessaires pour s’assurer que les technologies de production, développées pour ces « nouveaux méthanes », seront prêtes pour que la filière soit industrialisée ; enfin, le troisième concerne les « nouveaux réseaux » avec, par exemple, ce que l’on appelle l’autoconsommation de biogaz et aussi la collecte des gaz bruts, pour réaliser une épuration et une injection centralisées à des fins d’optimisation économique.|En 2019, nous avons élaboré une première feuille de route 2020-2030 avec GRTgaz, puis initié une démarche similaire avec le PRCI en Amérique du Nord. Nous espérons, à court terme, pouvoir accompagner d’autres opérateurs de réseaux dans la définition de leurs objectifs. C’est un levier important d’identification des efforts qui peuvent être mutualisés et bénéficier des expertises solides de nos équipes RICE.||https://researchbyrice.com/wp-content/uploads/2019/04/3.jpg|https://researchbyrice.com/wp-content/uploads/2019/07/GRTgaz-P19601.jpg||||||

Pour y parvenir, il convient de promouvoir de « nouveaux gaz », renouvelables et responsables, d’encourager les actions nécessaires pour aboutir à des technologies de production industrialisées, ainsi que d’anticiper la maîtrise des impacts de leur injection dans les réseaux, existants ou à construire.

Parmi ces « nouveaux gaz » nous comptons l’hydrogène, les « nouveaux méthanes » et encore le CO2. Les « nouveaux méthanes » comportent le biométhane de méthanisation, injecté en France depuis 2011, ainsi que les gaz assimilés au gaz naturel issus de nouvelles filières comme la pyrogazéification ou la gazéification hydrothermale.

Ces « nouveaux méthanes » doivent être étudiés pour garantir une injection en toute sécurité dans les réseaux et contribuer au cadre réglementation à établir ou à renforcer. C'est l'objet du programme « Préparer les réseaux à l'arrivée des Nouveaux méthanes », que je coordonne.

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Les filières pyrogazéification et gazéification hydrothermale pour l’injection de gaz dans les réseaux sont en cours de développement. Nos efforts de Recherche & Développement & Innovation en cours visent la démonstration technologique de ces procédés de production (couplés ou non à une étape de méthanation). Pour ces deux filières, nos efforts de Recherche & Développement & Innovation portent, sur les technologies de production de ces gaz (contribution aux partenariats de démonstration) et sur la connaissance approfondie des matrices gaz pour garantir leur injection et leur acheminement en toute sécurité dans les réseaux de transport et de distribution. Des études autour de la filière, comme l’analyse de cycle de vie et la valorisation des co-produits contribuent aussi au développement de ces filières.

||https://researchbyrice.com/wp-content/uploads/2019/11/GRTgaz-P19710.jpg|https://researchbyrice.com/wp-content/uploads/2019/07/GRTgaz-P19727.jpg|||||