Conférence du 60ème anniversaire du GERG : RICE a présenté le projet partenarial PIPELHYNE pour préparer les nouvelles canalisations Hydrogène

Pour célébrer les 60 ans de sa création, le GERG (The European Gas Research Group) a organisé une série de conférence en ligne du 1er au 3 décembre 2021.

La journée du 3 décembre était dédié à l’hydrogène, l'occasion pour RICE de présenter son projet PIPELHYNE qui vise à accompagner le développement de l'hydrogène dans les réseaux.

|Un JIP composé de 3 programmes d’essais|Des essais de différentes natures pour connaître l’impact de l’hydrogène sur les matériaux du réseauMaxime BERTIN est intervenu à l'occasion des 60 ans du GERG pour présenter le projet PIPELHYNE (PIPELines for HYdrogen Networks). Il s’agit d’un Joint Industry Project (JIP) contractualisé en 2021 entre ENGIE, FLUXYS, GRTgaz et National Grid. Ce JIP vise à caractériser 8 nuances d’acier répondant à de nouvelles spécifications hydrogène sous une atmosphère 100% H2 à 100 bar. Au-delà des partenaires du projet, des fabricants de tubes européens sont également associés au projet pour la fourniture de la matière à tester.|Le travail est découpé en 3 programmes principaux dont la réalisation s’étalera entre 2021 et 2028. Tous les essais de ce programme seront réalisés sur la toute nouvelle plateforme d’essais dédiée à l’hydrogène de GRTgaz, FenHYx, qui a été inaugurée le 23 novembre et qui se situe à Alfortville. Le premier programme visera à montrer l’effet bénéfique de l’oxygène en tant qu’inhibiteur de l’effet de l’hydrogène sur nos aciers. Le second programme aura pour but de tester les 8 nuances de nouveaux aciers afin de caractériser leur comportement mécanique sous hydrogène. Le troisième programme visera à valider l’effet de l’oxygène sur toutes les autres nuances d’acier que celles testées dans le cadre du premier programme et également d’envisager un second inhibiteur qui, à ce stade, reste à définir.

Machine de traction sous atmosphère H2 – site de RICE Alfortville

|Le but de ces essais est de mieux connaitre le comportement mécanique des matériaux constitutifs des réseaux de transport de gaz sous hydrogène afin de le prendre en compte dans les procédures qui permettent d’assurer la sécurité de nos réseaux. Une démarche qui vise à accompagner le développement de l’hydrogène dans les années à venir, un vecteur majeur de décarbonation des usages énergétiques.

Deux types d’essais sont prévus :

60e ANNIVERSAIRE DU GERG : RICE, un contributeur clé pour le GERG biométhane

Le 2 décembre 2021 lors de la deuxième journée de la conférence anniversaire du GERG ont été abordés les travaux menés autour du biométhane. Amélie Louvat de RICE y a été invitée pour présenter les travaux de recherche menés par le PRCI (Pipeline Research Council International) auxquels RICE contribue.


Par ailleurs, le projet GERG Biométhane a été présenté lors de la session. A cette occasion, retour sur la contribution clé de RICE dans les travaux.

|Un apport important de RICE dans l’expertise corrosion|L’étude CARABIO, une brique essentielle pour les dernières étapes sur la qualité des biométhanesDepuis le lancement du projet GERG Biométhane, RICE a été force de proposition et s’est positionné comme un contributeur clé sur les impacts corrosion des composés traces et de l’oxygène (O2), ainsi que sur le partage et le développement des connaissances sur la qualité du biométhane.

Le projet GERG Biométhane vise la suppression des barrières techniques liées à l'injection dans les réseaux gaziers et aux usages du biométhane issu de méthanisation afin de renforcer les conditions d'un développement sûr et d'assurer un positionnement compétitif du biométhane dans le système énergétique.

 

 

Figure : Feuille de route du projet GERG Biométhane (https://www.gerg.eu/project/biomethane/ )

 |Lors des phases 1 et 2a, RICE a réalisé, en collaboration avec le prestataire de contrôle et certification Kiwa (Pays-Bas), des revues bibliographiques critiques sur l’impact potentiel des composés traces du biométhane, ainsi que sur l’impact de l’O2 sur les puits et les installations de surface des stockages souterrains de gaz. Les résultats de ces recherches montrent le manque d’informations sur les possibles effets corrosifs des composés traces du biométhane sur l'infrastructure gazière et del’O2 sur les installations des stockages souterrains.

RICE a ainsi proposé d’approfondir le sujet avec Kiwa lors de la prochaine Phase 2c, via la réalisation de tests de corrosion spécifiques aux problématiques réelles : avec ces tests, RICE et ses partenaires apporteront des réponses sur les risques de corrosion,  dans des conditions représentatives des infrastructures gaz.

 

 

 |L’expérience acquise par RICE avec son étude CARABIO (CARActérisation des BIOméthanes) a été un fondamentale pour la proposition de deux études intégrées dans la phase actuelle du projet GERG biométhane (2b) et dans sa phase finale (2c, dernière en perspective aujourd’hui) :

 

Avec cette étude, RICE apportera des preuves expérimentales, non existantes dans la littérature, de la haute qualité d’un bioGNL regazéifié. Les résultats de cette étude pourraient être utilisés dans la norme EN 16723-2 pour mettre à jour le tableau de spécifications du bioGNL carburant, ou alors être une donnée d’entrée pour la rédaction d’une norme européenne pour ce carburant au sein du CEN/TC 408.

 

RICE effectuera des campagnes d’analyse type screening permettant d’apporter des données importantes pour la réalisation d’une étude statistique sur les composés traces dans le biométhane. L’un des atouts clés des campagnes RICE sera de proposer plusieurs  combinaisons de type d’intrants/type d’épuration, grâce à la diversité et au grand nombre des sites biométhane en France.

Conférence internationale à l’occasion des 60 ans du GERG : RICE présente ses travaux de recherche sur les méthodologies de quantification des émissions de méthane

Etabli en 1961, le GERG (Groupe Européen des Recherches Gazières) fête ses 60 ans. À l’occasion, une série de 3 conférences autour de trois enjeux stratégiques du groupe aura lieu les 1er, 2 et 3 Décembre 2021.
La première, co-animée par Cristina Lopez de RICE portait sur les émissions de méthane

|WP1 – Satellites|WP2 – Méthodologies « top-down » |WP3 – Méthodologies pour les réseaux de distribution de gaz|WP4 – Définition des prochaines étapesLa journée du 1 décembre est dédiée au sujet des émissions de méthane. Il s’agit du deuxième gaz à effet de serre le plus important en raison de son pouvoir de réchauffement global (28 fois supérieur à celui du CO2). Une fois dans l’atmosphère, le méthane se disperse rapidement, ce qui rend particulièrement difficile la localisation et estimation du débit des fuites non intentionnelles (dites « fugitives »).

Cristina LOPEZ a présenté à cette occasion le projet GERG « Etat de l’art des méthodologies de quantification de méthane » piloté par RICE.

Il s’agit d’un projet collaboratif rassemblant 18 membres mis en place pour améliorer la compréhension des technologies dites « Top-down », permettant la quantification des émissions de CH4. Ces technologies se basent sur un détecteur de méthane embarqué dans une plateforme (drone, satellite, voiture, etc), de mesures complémentaires (GPS, données de vent, etc) et d’algorithmes de quantification.

Le projet se compose de 4 phases (WP) et établit un état de l’art des technologies existantes. Il répond à un besoin d’informations supplémentaires sur les incertitudes de quantification.|Les satellites sont une approche « Top-down » prometteuse permettant de détecter des « super -émetteurs » (~t/h). Le monitoring peut être effectué mensuellement ou quotidiennement. Le projet a analysé à travers un état de l’art les solutions existantes. D’importants progrès sont encore attendus à l’avenir sur ces technologies.

|Cet état de l’art a permis d’évaluer les technologies « top-down » mobiles existantes dans le marché et en développement à l’échelle du laboratoire. Des capteurs de spectroscopie infrarouge (actifs : TDLAS, LiDAR et passifs : SOF, capteurs hyperspectraux) sont principalement utilisés et installés sur différentes plateformes :

Les algorithme de quantification sont encore en plein développement du fait de leurs incertitudes élevées.

|Diverses campagnes de quantification sur les réseaux de distribution ont vu le jour dans le monde entier ces dernières années afin de trouver les meilleures pratiques.
Cet état de l’art a regroupé les campagnes existantes dans ce secteur : elles peuvent être réalisées soit avec un véhicule couplé à un algorithme, soit par des mesures de flux direct (appelées aussi « méthodes d’aspiration »).

|À partir des résultats de cet état de l’art, des actions à mener ont été identifiées, ce qui a conduit au lancement de l’étape 2 du projet, pilotée par Enagas. Une campagne de tests en environnement contrôlé a eu lieu en octobre 2021 sur un site d’Enagas pour tester les solutions "top-down" proposées par 11 fournisseurs internationaux et analyser les incertitudes associées.

GRTgaz s'associe à un projet scientifique européen pour quantifier les émissions de méthane

Le GERG (Groupement Européen de Recherche Gazière), dont RICE est membre, lance un projet de recherche européen inédit visant à tester les technologies les plus prometteuses au niveau des sites gaziers pour quantifier les émissions de méthane.

Le projet est mené par le Groupe Européen de Recherches sur le Gaz (GERG) et le gestionnaire de réseau de transport espagnol Enagás, avec la participation de GRTgaz, de plusieurs opérateurs européens d'infrastructures gazières et d'associations gazières. L’objectif est d’améliorer les connaissances et l'utilisation des nouvelles technologies pour quantifier les émissions de méthane dans les infrastructures, et ainsi renforcer les actions de réduction des émissions. Les premiers essais ont été réalisés en Espagne début octobre.   Le GERG lance un projet de recherche européen inédit visant à tester les technologies les plus prometteuses au niveau des sites gaziers pour quantifier les émissions de méthane. 14 gestionnaires d'infrastructures gazières et associations gazières européennes sont associés au projet : GERG, Enagás, GRTgaz, Storengy, Danish Gas Center, Gassco, Gasunie, Medgaz, National Grid, Open Grid Europe, Snam, Sedigas, Synergrid et Uniper. Enagás coordonne le projet avec l’appui opérationnel de Bureau Veritas. GRTgaz est présent via son centre de Recherche et d'innovation RICE qui a piloté la phase amont du projet pour identifier les technologies les plus prometteuses à tester. Usuellement, les opérateurs gaziers réalisent des mesures sur site, au plus près des équipements. De nouvelles technologies de mesures à distance visent à quantifier globalement les émissions d’une zone géographique et à en donner une évaluation d’ensemble. Embarquées dans des drones, des véhicules en mouvement au sol ou dans les airs, ou installées sur site, 12 technologies différentes sont testées lors du projet pour évaluer leur précision et leur fiabilité. Un nouveau prototype de quantification développé par RICE figure parmi ces 12 technologies prometteuses. Ce projet collectif illustre les efforts que les opérateurs gaziers déploient pour améliorer la quantification de ses émissions de méthane en vue de les réduire significativement sur la base des connaissances acquises. Cette initiative fait écho aux ambitions de la Commission Européenne qui souhaite élaborer une législation avant la fin de l’année 2021 visant à améliorer la quantification des émissions de méthane et leur réduction dans le secteur de l'énergie. Les acteurs de ce projet considèrent la réduction des émissions de méthane comme une priorité afin de contribuer à l’atténuation à court terme du changement climatique et renforcer la valeur environnementale du gaz et des infrastructures gazières dans la transition énergétique. Lire le communiqué de presse dans son intégralité.

Le GERG, la voix de la R&D gazière en Europe

Créé en 1961, à l’aube de l’Europe de l’énergie, le Groupe européen de recherches gazières, ou GERG, rassemble les principaux acteurs de la communauté gazière à travers le continent.

Dans ce cadre, transporteurs, distributeurs, stockeurs, laboratoires de recherches ou centres de R&D portent des problématiques communes ou réalisent des projets de recherches. 

Michel Hardy, Délégué Programmes, présente cette organisation et évoque le rôle qu’y tient RICE, un rôle essentiel à la stratégie partenariale, et internationale, de notre centre de recherche et d’innovation.

Le rôle de RICE au sein du GERG|Un exemple récent : la quantification des émissions de méthaneHistoriquement, le GERG est scindé en deux groupes de travail : le premier traite de l’ensemble des sujets sur les distributions, l’utilisation, le transport et le stockage, et le second est dédié au GNL (Gaz Naturel Liquéfié). RICE participe, depuis des années, au groupe « Distribution, utilisation et transport ». Aujourd’hui, nous sommes leader et chairman de ce groupe. À ce titre, nous avons en charge d’animer l’ensemble des actions de R&D, liées à ces domaines (et donc aux préoccupations de nos clients) au niveau européen. À travers les projets qu’ils conduisent, les membres du GERG portent les objectifs suivants : • Porter une voix unique de la R&D gazière en Europe, vis-à-vis de l’UE, en association avec les autres structures professionnelles européenne (Eurogas, Marcogaz,…) • Développer une mutualisation des efforts de R&D pour maximiser les avancées avec des moyens optimisés • Obtenir des résultats de recherche qui se déclinent ensuite en normes, via le CEN ou en recommandation techniques, via Marcogaz par exemple • Engager le développement de coopérations internationales avec des partenaires tels que le PRCI américain ou le Future Fuel CRC australien|L’objectif était d’avoir une approche partagée, au sein des opérateurs gaziers en Europe, de la façon dont peuvent – et doivent – être calculées les émissions de méthane sur les réseaux. Pour cela, il convenait de montrer que nous disposons d’un outil de comparaison, de calcul, commun à l’ensemble des distributeurs et qui permet de calculer les taux d’émission de méthane de la même manière dans tous les pays de l’Union. Le rôle de RICE a consisté, dans un premier temps, à défendre l’approche qui prévaut côté français puis, dans un second temps, à porter sur la scène bruxelloise la position commune adoptée par l’ensemble des partenaires européens. Michel Hardy vous en dit plus dans la vidéo suivante :https://researchbyrice.com/wp-content/uploads/2019/12/GERG_logo_text-e1577098065847.jpg||||||