Conférence internationale à l’occasion des 60 ans du GERG : RICE présente ses travaux de recherche sur les méthodologies de quantification des émissions de méthane

Etabli en 1961, le GERG (Groupe Européen des Recherches Gazières) fête ses 60 ans. À l’occasion, une série de 3 conférences autour de trois enjeux stratégiques du groupe aura lieu les 1er, 2 et 3 Décembre 2021.
La première, co-animée par Cristina Lopez de RICE portait sur les émissions de méthane

|WP1 – Satellites|WP2 – Méthodologies « top-down » |WP3 – Méthodologies pour les réseaux de distribution de gaz|WP4 – Définition des prochaines étapesLa journée du 1 décembre est dédiée au sujet des émissions de méthane. Il s’agit du deuxième gaz à effet de serre le plus important en raison de son pouvoir de réchauffement global (28 fois supérieur à celui du CO2). Une fois dans l’atmosphère, le méthane se disperse rapidement, ce qui rend particulièrement difficile la localisation et estimation du débit des fuites non intentionnelles (dites « fugitives »).

Cristina LOPEZ a présenté à cette occasion le projet GERG « Etat de l’art des méthodologies de quantification de méthane » piloté par RICE.

Il s’agit d’un projet collaboratif rassemblant 18 membres mis en place pour améliorer la compréhension des technologies dites « Top-down », permettant la quantification des émissions de CH4. Ces technologies se basent sur un détecteur de méthane embarqué dans une plateforme (drone, satellite, voiture, etc), de mesures complémentaires (GPS, données de vent, etc) et d’algorithmes de quantification.

Le projet se compose de 4 phases (WP) et établit un état de l’art des technologies existantes. Il répond à un besoin d’informations supplémentaires sur les incertitudes de quantification.|Les satellites sont une approche « Top-down » prometteuse permettant de détecter des « super -émetteurs » (~t/h). Le monitoring peut être effectué mensuellement ou quotidiennement. Le projet a analysé à travers un état de l’art les solutions existantes. D’importants progrès sont encore attendus à l’avenir sur ces technologies.

|Cet état de l’art a permis d’évaluer les technologies « top-down » mobiles existantes dans le marché et en développement à l’échelle du laboratoire. Des capteurs de spectroscopie infrarouge (actifs : TDLAS, LiDAR et passifs : SOF, capteurs hyperspectraux) sont principalement utilisés et installés sur différentes plateformes :

Les algorithme de quantification sont encore en plein développement du fait de leurs incertitudes élevées.

|Diverses campagnes de quantification sur les réseaux de distribution ont vu le jour dans le monde entier ces dernières années afin de trouver les meilleures pratiques.
Cet état de l’art a regroupé les campagnes existantes dans ce secteur : elles peuvent être réalisées soit avec un véhicule couplé à un algorithme, soit par des mesures de flux direct (appelées aussi « méthodes d’aspiration »).

|À partir des résultats de cet état de l’art, des actions à mener ont été identifiées, ce qui a conduit au lancement de l’étape 2 du projet, pilotée par Enagas. Une campagne de tests en environnement contrôlé a eu lieu en octobre 2021 sur un site d’Enagas pour tester les solutions "top-down" proposées par 11 fournisseurs internationaux et analyser les incertitudes associées.