RICE assiste GRDF dans le cadre d’un chantier de rénovation de conduite de gaz par tubage rue de Varenne, devant l’Hôtel Matignon !

La pose de protection thermique, intégrée à la conduite, fut introduite dans l’ancienne canalisation sur une longueur de 60m !

En milieu urbain, se pose de plus en plus la difficulté de la rénovation de canalisations métalliques anciennes par tubage de canalisations PE, à proximité de réseaux de chauffage urbains. Cette technique de pose, de plus en plus généralisée, est difficile à réaliser sans fouille et sans découper au préalable une partie importante de la canalisation métallique hôte avec la protection thermique actuellement disponible.

Face à cette problématique, et afin de compléter la solution de protection thermique existante, une étude a été lancée par RICE en 2019, à la demande de GRDF-DTI.

Cette étude a conduit RICE, avec l’aide d’un fabricant français, à identifier, puis tester et valider l’utilisation d’une nouvelle solution de protection thermique, via des modélisations numériques, puis des essais en laboratoire. Les modélisations, comme les essais, ont démontré que les performances en termes d’isolation thermique sont au moins égales à celles du matériau existant, pour une épaisseur sept fois moins importante. Cette épaisseur moindre (2 couches de 5 mm au lieu de 70 mm) autorise à tuber la canalisation PE directement équipée de la protection thermique. Après ces essais en laboratoire, RICE a assisté GRDF pour la réalisation d’un premier chantier rue Émile Dubois, Paris 14e en juillet 2022. Ce premier chantier était un challenge en soi : 180 mètres à tuber en 2 phases (105 et 75 m), et une géométrie complexe à gérer avec une double baïonnette. La canalisation PE, recouverte de la nouvelle protection plus fine, a été insérée

dans la conduite hôte via une fouille d’introduction en amont et tirée jusqu’à la fouille de sortie, comme réalisé classiquement dans une opération de tubage.

À la suite de ce premier chantier complexe techniquement, et réalisé avec succès, est venu le chantier rue de Varenne, devant l’Hôtel Matignon : 60 mètres de canalisations devaient être tubées, avec trois branchements à reprendre, et il n’était pas autorisé d’ouvrir une fouille devant le Ministère. Ce second chantier a aussi été mené avec succès sur une durée totale de sept heures, dont seulement trois dédiées à l’opération de tubage.

Grâce aux essais en laboratoire et à ces 2 premiers chantiers, RICE a relevé 3 défis importants :

  1. Identifier et valider théoriquement un matériau aussi efficace thermiquement que mécaniquement que le matériau existant, mais plus fin
  2. Valider le matériau en laboratoire sur ses propriétés thermiques et mécaniques
  3. Former rapidement le personnel sur le tubage avec ce nouveau matériau, directement via un chantier de développement contrôlé, sans passer par une phase expérimentale.

Par sa compétence scientifique et technique, et sa connaissance du terrain, RICE peut ainsi relever des défis rencontrés par les distributeurs de fluides dans le cadre de la pose ou du renouvellement de réseaux.

Journées Hydrogène : l'impact des mélanges GN/H2 en industrie

Les Journées Hydrogène dans les territoires 2021 organisées par France Hydrogène, la Communauté Urbaine de Dunkerque Grand Littoral et la Région Hauts-de-France réunissent les différents acteurs de l'hydrogène pour se rencontrer et échanger autour du déploiement de l'H2 en France. Elle se sont déroulées en septembre et RICE y participait : retour sur l'intervention de Lorella Palluotto.

GRTgaz et RICE étaient présents durant ces journées, Lorella Palluotto, ingénieur R&D chez RICE est notamment intervenue sur le thème : " Les mélanges hydrogène et gaz naturel en industrie : quels impacts ?
"Cela fait plusieurs années que l’hydrogène, pur ou mélangé avec du gaz naturel, est au cœur des activités de RICE. L’étude des mélanges hydrogène/gaz naturel est devenue incontournable, avec un nombre croissant de projets d’injection d’hydrogène et de méthane de synthèse dans le réseau de gaz. Dans cette présentation, je dresse le bilan des travaux de RICE et de GRTgaz autour des impacts de ces mélanges sur les applications industrielles. L’implication de RICE dans de nombreux projets, en France, en Europe et dans le monde, nous donne des premiers résultats de l’acceptabilité de ces mélanges par les clients industriels. Une étape franchie vers l’intégration des nouveaux gaz dans notre réseau de transport. " - Lorella Palluotto
Vous pouvez retrouver la présentation de Lorella Palluotto sur les mélanges GN/H2 : disponible en téléchargement ici  

À la conquête du marché nord-américain

RICE a de belles ambitions à l’international. Ainsi, depuis plusieurs années, nos équipes multiplient leurs efforts afin de renforcer notre notoriété et notre implantation en Amérique du Nord, aux États-Unis et au Canada. Michel Hardy, Délégué Programmes, explique comment nous nous y prenons.

Pour être à la hauteur de ses ambitions de développement à l’international, RICE s’inscrit pleinement dans les différentes instances qui animent la communauté gazière mondiale. C’est l’affaire de tous, à chaque instant, à travers la participation à des conférences ou une implication dans des groupes de recherche. Parmi tous les leviers disponibles, il en est un qui est particulièrement utile quand il s’agit de se développer en dehors de l’Europe et, notamment, de pénétrer le marché nord-américain, c’est le PRCI – Pipeline Research Council International – qui réunit, depuis 1952, les principaux acteurs de notre industrie et celle des pétroliers. Le PRCI a pour objectif d’optimiser l’impact des efforts de recherche et de contribuer au déploiement de nouvelles solutions sur le terrain grâce à un système de financement très efficace. C’est le principal forum international en matière de recherche gazière et donc un outil essentiel pour codévelopper / cofinancer nos projets. Le marché américain compte énormément d’acteurs. Cela assure un levier financier clairement supérieur à ce que nous pouvons connaître en Europe. Nous collaborons ainsi avec notre homologue, le Gas Technology Institute à Chicago, laboratoire de recherches des distributeurs américains, mais également avec le NYSearch, association qui récolte des fonds de différents distributeurs américains en vue de lancer des appels à projett et de piloter un portefeuille de R&D. Ces deux organismes concentrent les financements des distributeurs et nous nous appuyons sur eux pour répondre à ces appels à projets, réaliser la R&D puis, ensuite, porter les outils, méthodes et simulations développés par nos équipes. Nous travaillons aussi nos relations avec un certain nombre de grands distributeurs et transporteurs, aux États-Unis - la SoCalGas à Los Angeles, Pacific Gas à San Francisco – comme au Canada – Energir à Montréal. En échangeant des informations, en signant des « memorendum of understanding », nous leur montrons notre capacité à faire, nous les informons de ce que nous avons pu développer et nous nouons un lien de confiance qui scelle nos collaborations futures, la réponse à des appels d’offres du gouvernement américain par exemple. Les Américains ont une approche très pragmatique, ils fonctionnent généralement en mode « Test & Learn ». Cela nous permet de très rapidement éprouver les solutions que nous souhaitons développer au regard de leur réalité opérationnelle, et à la réalité business du marché. À l’heure actuelle, nous avons quelques contrats assez représentatifs avec les différents « utilities » organisme américains. C’est un travail au long cours que nous menons depuis une dizaine d'années, afin de nous faire connaître des principaux acteurs. Notre but est également de montrer qu'il peut y avoir des solutions fonctionnelles, conçues hors États-Unis. Aujourd'hui, RICE jouit d’une réelle visibilité sur le marché nord-américain. Ces deux dernières années, nous avons signé des contrats via le PRCI, le Gas Technology Institute et NYSearch. Ces derniers donnent un levier de cofinancement relativement important et nous permettent de développer des projets d'ampleur, de l’ordre de plusieurs millions d'euros.

Le GERG, la voix de la R&D gazière en Europe

Créé en 1961, à l’aube de l’Europe de l’énergie, le Groupe européen de recherches gazières, ou GERG, rassemble les principaux acteurs de la communauté gazière à travers le continent.

Dans ce cadre, transporteurs, distributeurs, stockeurs, laboratoires de recherches ou centres de R&D portent des problématiques communes ou réalisent des projets de recherches. 

Michel Hardy, Délégué Programmes, présente cette organisation et évoque le rôle qu’y tient RICE, un rôle essentiel à la stratégie partenariale, et internationale, de notre centre de recherche et d’innovation.

Le rôle de RICE au sein du GERG|Un exemple récent : la quantification des émissions de méthaneHistoriquement, le GERG est scindé en deux groupes de travail : le premier traite de l’ensemble des sujets sur les distributions, l’utilisation, le transport et le stockage, et le second est dédié au GNL (Gaz Naturel Liquéfié). RICE participe, depuis des années, au groupe « Distribution, utilisation et transport ». Aujourd’hui, nous sommes leader et chairman de ce groupe. À ce titre, nous avons en charge d’animer l’ensemble des actions de R&D, liées à ces domaines (et donc aux préoccupations de nos clients) au niveau européen. À travers les projets qu’ils conduisent, les membres du GERG portent les objectifs suivants : • Porter une voix unique de la R&D gazière en Europe, vis-à-vis de l’UE, en association avec les autres structures professionnelles européenne (Eurogas, Marcogaz,…) • Développer une mutualisation des efforts de R&D pour maximiser les avancées avec des moyens optimisés • Obtenir des résultats de recherche qui se déclinent ensuite en normes, via le CEN ou en recommandation techniques, via Marcogaz par exemple • Engager le développement de coopérations internationales avec des partenaires tels que le PRCI américain ou le Future Fuel CRC australien|L’objectif était d’avoir une approche partagée, au sein des opérateurs gaziers en Europe, de la façon dont peuvent – et doivent – être calculées les émissions de méthane sur les réseaux. Pour cela, il convenait de montrer que nous disposons d’un outil de comparaison, de calcul, commun à l’ensemble des distributeurs et qui permet de calculer les taux d’émission de méthane de la même manière dans tous les pays de l’Union. Le rôle de RICE a consisté, dans un premier temps, à défendre l’approche qui prévaut côté français puis, dans un second temps, à porter sur la scène bruxelloise la position commune adoptée par l’ensemble des partenaires européens. Michel Hardy vous en dit plus dans la vidéo suivante :https://researchbyrice.com/wp-content/uploads/2019/12/GERG_logo_text-e1577098065847.jpg||||||

Le DPBE : un petit clapet « made in RICE » pour sécuriser les branchements

Le DPBE - pour Dispositif de Protection des Branchements Existants – est un petit outil qui permet de sécuriser les branchements sur les réseaux de distribution. C’est une sorte de clapet anti-retour en cas d’incident, comme, par exemple, l’arrachement du branchement par une pelleteuse. Il permet de fermer automatiquement l’arrivée de gaz, et donc d’éviter les rejets et de pouvoir intervenir en toute sécurité. Inutile d’effectuer des fouilles ou d’interrompre le réseau, le DPBE peut être inséré directement à partir du coffret client. Positionné dans un cartouche, il va être poussé dans le réseau en gaz, et être opérationnel en moins d’une demie heure. 

|Un dispositif à vocation universelle, la promesse d'un succès commercial international.Le principe de clapet d’obturation ne fait pas du DPBE une innovation, puisque ce système existait déjà. En revanche, là où cette solution innove, c’est dans la façon dont il a été packagé pour pouvoir être inséré directement sur les branchements existants. Le DPBE est l'exemple concret d’une solution, issue de la recherche, qualifiée, développée et industrialisée en quelques années. GRDF pose plus de  10 000 unités par an sur son réseau.|Le DPBE peut intéresser tous les distributeurs et connaît un beau succès à l’international. Des développements sont actuellement en cours sur le réseau turc, des expérimentations  ont lieu sur le réseau roumain et nous avons également gagné un appel d’offre en Irlande. Aujourd’hui, nous nous préparons à aller proposer cette solution aux distributeurs nord-américains, ce qui implique, non seulement, une mission de commercialisation, mais également une adaptation du produit. En effet, ce dernier, développé pour le système métrique utilisé en Europe, doit être adapté aux mesures « impériales » - mesures en pouces - d’usage en Amérique du Nord.

Le DPBE, entièrement développé par nos soins, a bénéficié de sept dépôts de brevets différents pour garantir la pleine propriété de ce dispositif qui est, aujourd’hui, l’une des deux seules solutions de ce type disponibles sur le marché mondial. Ces brevets protègent à la fois le dispositif, mais également la façon de l’insérer ou de le tester.

Nous poursuivons nos efforts de développement pour le faire évoluer. Des recherches sont conduites pour aboutir à des adaptations géométriques, afin que le DPBE puisse convenir à de nouvelles tailles de réseau, et des études envisagent d’autres utilisations possibles, dans d’autres conditions de pression ou de débits. Objectif : remporter de nouveaux appels d’offres en Europe comme outre-Atlantique.

L’un des nombreux avantages du DPBE est qu’il est totalement indépendant du type de gaz véhiculé. Donc, sur un réseau de distribution, le DPBE fonctionne quel que soit le pourcentage d’hydrogène, quel que soit l’origine du gaz, qu’il soit naturel, de synthèse ou biométhane. Un atout sérieux dans le contexte de la transition énergétique.||||||

La détection des réseaux, un enjeu réglementaire et sécuritaire

Dans le sous-sol français, des centaines de milliers de kilomètres de canalisations de transport et de distribution de gaz. Enterrées, ces canalisations ne sont pas à l’abri d’incidents causés par des éléments extérieurs, des percements ou des arrachements lors de chantiers de travaux publics, par exemple. Maîtriser l’intégrité des réseaux est un enjeu majeur et, pour cela, la première condition est de connaître parfaitement leurs emplacements.

|Une très grande diversité de réseaux|Une cartographie fine en réalité augmentéeL’enjeu est tel que les pouvoirs publics se sont saisis du sujet : l’article R554-22 du Code de l’Environnement a été modifié afin de renforcer l’obligation faite aux opérateurs de réseaux de connaître précisément l’emplacement de leurs canalisations. Depuis 2019, ceux-ci ont l’obligation d’être en mesure de localiser sur une carte au minimum un tiers de leurs réseaux à 40 cm près. La mission de RICE : donner à nos clients, transporteurs et distributeurs en premier lieu, les moyens de connaître précisément leurs réseaux pour en assurer l’intégrité. Pour cela, nos chercheurs développent, notamment, des solutions et des services qui permettent de détecter les canalisations.|Ici, la principale difficulté réside dans l’ancienneté de certains tronçons et dans la variété de matériaux des canalisations. Selon les sections, celles-ci peuvent être en fonte, en cuivre, en acier ou en matériaux polymères, dont les conditions d’exploitation sont très différentes. Tout cela complexifie considérablement l’opération. La détection des réseaux peut être fastidieuse lorsque la composition exacte d’une canalisation n’est pas précisément connue. Par ailleurs, comme les détecteurs sont, la plupart du temps, destinés à un matériau unique, il faut donc une multitude de modèles différents pour couvrir l’intégralité d’un même réseau. Nos laboratoires nous permettent de juger, de manière impartiale, de la qualité et de la performance de détection des différents détecteurs. Les seules informations disponibles étant délivrées par les fabricants, nous préférons nous faire notre propre idée de la performance de ces détecteurs. Ce faisant, nous constatons souvent qu’il peut y avoir un certain delta entre les affirmations des fiches techniques et les performances réelles. Dans le cadre de leurs travaux, nos chercheurs s’efforcent de concevoir des solutions technologiques plus simples, plus efficaces, plus polyvalentes. RICE initie, ou rejoint, des projets collaboratifs, que ce soit dans le cadre du Groupement Européen de Recherches Gazières (GERG), ou avec d’autres partenaires, notamment américains.|En parallèle, nous collaborons également avec des PME françaises sur un projet baptisé GeoBot, qui devrait permettre d’identifier avec précision la position géographique des canalisations de distribution par l’insertion d’un robot à l’intérieur des canalisations. Ce géo-référencement est l’autre piste-clé pour réduire les risques liés aux travaux tiers. Actuellement, nous disposons de relevés cartographiques censés répertorier la position des canalisations. Lorsqu’ils creusent pour leurs travaux, les maitres d’œuvre se réfèrent à ces cartes pour savoir où se trouve le réseau. Mais, des erreurs humaines sont possibles et le réseau peut ne pas toujours être parfaitement localisé sur la carte. RICE travaille donc à une solution complète, qui permettra de voir le réseau en réalité augmentée sur une tablette. Finies les erreurs humaines, plus d’erreurs d’interprétations, davantage de réactivité pour moins de risques d’accrochage. Cette tablette regroupera les données cartographiques connues et les mettra en corrélation avec des données tirées de différents détecteurs capables de localiser des canalisations en polymères, en acier, en fonte… Elle permettra, ainsi, de visualiser le réseau dans sa totalité et en temps réel. L’opérateur qui voudra creuser, à côté des canalisations de nos clients, pourra le faire, sans risque, en sachant précisément où se trouve la canalisation. RICE est le seul centre de R&D&I à disposer, pour tester ses prototypes, d’une aire d’essais regroupant tous les sols et toutes les canalisations présentes sur le terrain. Ainsi, nos solutions sont immédiatement soumises à l’épreuve du terrain et le développement s’en trouve accéléré.||https://researchbyrice.com/wp-content/uploads/2019/12/GRTgaz-P200931.jpg||||||||||